Uber, emblème de l’économie du partage ? Vraiment ? Pas sûr que le Trésor Public partage cet avis. La société de transports a, en effet, mis en place une petite combine qui lui permet de payer très peu d’impôts dans les pays où elle est implantée.
Vu les bénéfices engendrés par l’entreprise dans le monde, le manque à gagner est énorme pour tous les pays concernés! En France, cela pourrait représenter une somme conséquente. De quoi mettre beaucoup de beurre dans les épinards des finances publiques.
Le géant des VTC ne peut se targuer d’être une chance pour l’économie et l’emploi des jeunes sans mettre la main à la poche. Nous sommes de plus en plus nombreux à trouver que l’évasion fiscale des entreprises est inacceptable. Faisons-leur savoir.
Exigez que Uber paie ses impôts en France.
Le montage est simple et utilisé par de nombreuses entreprises qui cherchent à esquiver notre fiscalité. En gros, Uber ne déclare qu’une petite partie de ses revenus en France et fait passer le reste par les Pays-Bas et les Bermudes. C’est d’ailleurs la filiale néerlandaise qui facture les courses, la filière française se contentant elle de « la relation avec les partenaires et les promotions de la marque ».
En 2014, l’entreprise a ainsi déclaré 6 millions d’euros de chiffres d’affaires. Mais combien a-t-elle réellement empoché et quel est le manque à gagner pour la France ?
Ce qui est sûr c’est que l’affaire semble rouler puisque les résultats sont en constante augmentation et que, d’après les dires mêmes du directeur de l’entreprise, ce sont désormais plus d’1,5 millions de français qui utilisent Uber chaque jour.
Demandez à Uber d’arrêter d’esquiver la fiscalité et de payer ses impôts.
Uber est loin d’être la première entreprise à être pointée du doigt pour leur évasion fiscale, le plus récent exemple étant AirBnb. Grâce à la mobilisation de milliers de citoyens, certaines, comme Starbucks, ont été contraintes de céder à la pression publique. Le géant étasunien du café a commencé à payer l'impôt sur les sociétés au Royaume-Uni après que ses pratiques de fraude fiscale aient été dévoilées publiquement. À Uber de rendre des comptes!
Déjà en conflit avec l’URSSAF qui a engagé deux procédures judiciaires pour «travail dissimulé», le géant du transport doit comprendre qu’il a un devoir vis-à-vis des pays dans lesquels il fait tant de profits. Il doit payer sa part.
Dites à Uber que l’économie du partage passe aussi par la contribution à la fiscalité.
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Libération. 30 décembre 2024.
Multinationales. Liquid error: argument out of range.