Juin 2017: En janvier, Tampax annonçait en grandes pompes que la composition de ses produits figurerait directement sur les emballages à partir du printemps. La militante Mélanie Doerflinger s'inquiétait toutefois du fait que l'information serait beaucoup trop sommaire et n'avertirait pas de la présence de glyphosate.
Il y a quelques semaines, France 5 a diffusé un documentaire-choc, Tampon, notre ennemi intime, sur les dangers qu'il présente pour la santé des femmes. Alors que nous avons plus que jamais conscience des risques que pose le glyphosate, il est le temps de relancer cette pétition, qui avait recueilli près de 40 000 signatures en 2015, pour signaler à Tampax que nous ne voulons plus de ce pesticide dans nos produits hygiéniques.
Si un médecin vous disait qu'un produit hygiénique que vous utilisez couramment, un produit en contact avec vos parties les plus intimes de surcroît, contenait un herbicide cancérogène, vous seriez terrifiée, n'est-ce pas?
Eh bien c'est ce qu'une nouvelle étude nous apprend! Au moins 85% des tampons étudiés contenaient du glyphosate, mieux connu sous l'appellation commerciale que lui a donnée Monsanto: RoundUp. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cet herbicide est classé «cancérogène probable».
Dites à Tampax de nous certifier qu'il n'y a pas de RoundUp dans leurs produits hygiéniques!
Le problème, c'est que l'industrie d'hygiène féminine n'est pas obligée de dévoiler ce qui entre dans la composition des serviettes sanitaires et des tampons, comme ce ne sont ni des cosmétiques, ni des dispositifs médicaux. Les femmes n'ont donc aucun moyen d'obtenir sur les emballages de l'information qui leur permettrait de tenir compte des potentiels effets de chaque marque sur leur santé.
Le RoundUp se retrouve dans les tampons et les serviettes par le biais du coton utilisé pour absorber. Les dangers sont encore incertains, mais les médecins préviennent que la paroi vaginale est très absorbante et peut ainsi être une voie de contamination.
Imaginez si Tampax, le chef de file de l'industrie, était confronté à une mobilisation si forte qu'elle menaçait son image de marque! L'entreprise n'aurait d'autres choix que de surveiller et de divulguer ce qui entre dans la fabrication de ses tampons. Ce changement pousserait ensuite l'ensemble de l'industrie à faire de même, ce qui mènerait finalement à l'élimination complète du poison de tous les tampons.
Dites à Tampax de divulguer ce qui entre dans la composition de ses tampons et serviettes sanitaires et de s'engager à éliminer le glyphosate de ses produits.
Plus d’informations
20 minutes. 23 janvier 2017.
France 5. 25 avril 2017.
Le Figaro. 29 octobre 2015.
20 minutes. 28 octobre 2015.