Ce pesticide interdit en Suisse depuis 2012 est tellement dangereux qu'il peut changer le sexe des grenouilles. Pourtant, la Suisse autorise son exportation chez des pays comme le Cameroun, le Pakistan ou la Thaïlande.
Fabriqué par le géant suisse de l'agro-chimie Syngenta, l’atrazine est en effet considérée comme un «perturbateur hormonal inquiétant».
Pire : surnommée l’«uranium des pesticides», l'atrazine continue de contaminer les nappes phréatiques pendant des années après son interdiction.
Autoriser l'exportation d'un tel poison est donc insupportable. C'est même une «violation des droits de l’homme» selon la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’alimentation à l'ONU.
Heureusement, nous avons le moyen d'agir pour stopper ce véritable empoisonnement.
Ces autorisations sont émises par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), une entité administrative sous la charge du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Cette année, la cheffe du DETEC est également présidente de la Confédération. C’est elle que nous devons interpeller pour que cesse cette violation des droits humains!
Demandez à Doris Leuthard de cesser d'empoisonner à l'atrazine les pays en développement en refusant d'autoriser son exportation!
Ces révélations de l'ONG Public Eye sont intolérables! Car si l’atrazine est trop toxique pour la Suisse, elle l’est également trop pour l’Argentine, le Brésil, le Cameroun, la Chine, l’Inde, le Pakistan, le Pérou et la Thaïlande. C’est précisément pour mettre un terme au transfert de produits toxiques vers les pays en développement que nous avons signé la convention de Bâle!
Syngenta a investi énormément de temps et d’argent dans le but de dissimuler les effets néfastes de l’atrazine et de faire taire ses opposants. La multinationale a embauché un scientifique pour s’assurer que l’atrazine soit sécuritaire. Quand ses résultats ont démontré que l’atrazine pouvait changer le sexe des grenouilles et avoir d’importantes et dangereuses répercussions sur plusieurs générations, Syngenta a contre-attaqué.
Syngenta a investi énormément de temps et d’argent dans le but de dissimuler les effets néfastes de l’atrazine et de faire taire ses opposants. La multinationale a embauché un scientifique pour s’assurer que l’atrazine soit sécuritaire. Quand ses résultats ont démontré que l’atrazine pouvait changer le sexe des grenouilles et avoir d’importantes et dangereuses répercussions sur plusieurs générations, Syngenta a contre-attaqué.
Cette fois, c’est nous qui contre-attaquons. Syngenta a dépensé des millions à travers le monde pour embaucher des lobbyistes, mettre de la pression sur les gouvernements, discréditer des scientifiques et promouvoir ses pesticides toxiques. Unissons-nous et mettons un terme à l’exportation d’atrazine.
Dites à Mme Leuthard de tenir tête à Syngenta et de mettre fin aux exportations toxiques!
Plus d’informations
Pesticides: la Suisse exporte des produits interdits vers les pays en développement
Public Eye. 8 mai 2017.
Public Eye. 8 mai 2017.
L’atrazine, le pesticide contesté de Syngenta
Le Temps. 3 février 2016.
Le Temps. 3 février 2016.
Produits chimiques: nos enfants en danger
Cash investigation. 3 février 2016.
Cash investigation. 3 février 2016.
Rapport de la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’alimentation (A/HRC/34/48)
Organisation des Nations unies. 24 janvier 2017.
Organisation des Nations unies. 24 janvier 2017.