Santé Canada recueille vos commentaires pour encore quelques jours avant de statuer sur une interdiction complète. C’est une occasion qui ne se représentera pas: c’est notre chance!

Vancouver et Montréal ont déjà interdit certains néonicotinoïdes, l’Ontario en a réglementé trois, le Québec envisage de resserrer ses règles, mais une interdiction pan-canadienne n’avait jamais été envisagée auparavant. Ce serait un grand pas vers l’avant qui couronnerait notre travail acharné des dernières années.

Le rapport d'évaluation des risques de Santé Canada révèle que «le maintien de l’utilisation de l’imidaclopride» comporte des risques considérables et propose «l’abandon graduel» du néonicotinoïde sur une période de 3 à 5 ans. Ce délai est à l’avantage de l’industrie des pesticides: il n’est pas fondé sur la science. Nous devons donc nous assurer que le gouvernement connaisse notre position et sache que ce produit chimique toxique doit être abandonné plus rapidement.

Les lobbyistes de l’industrie luttent férocement contre cette proposition. Bayer, le géant de l’agrochimie qui a créé ce poison mortel pour les abeilles, s’est déjà engagé à contester les données sur lesquelles repose le rapport. C’est pourquoi Santé Canada doit entendre toutes nos voix dès maintenant.

Santé Canada n’a pas cherché à faciliter le processus de transmission des commentaires, mais nous y avons vu. Nous enverrons directement vos messages au bureau de la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, qui a promis de «prendre des décisions fondées sur des preuves». Nous nous assurerons qu’elle tienne sa promesse.