Ceci n'est pas un poissons d'avril ! Le Canada s'apprête à continuer d'autoriser l’utilisation de l’atrazine de Syngenta, même si l’Union européenne interdit ce dangereux pesticide depuis 2003.
La nouvelle était passée inaperçue dans les médias à l’époque, mais elle est redevenue d’actualité lorsqu’on a retrouvé ce pesticide dans l’eau de Montréal. Des études ont trouvé des liens entre l’atrazine et les cancers du sein et de la prostate, la réduction de la fertilité, les malformations génitales et congénitales.
Malgré tout, les normes canadiennes et québécoises permettent d'avoir des taux d'atrazine 2,5 plus élevés dans l’eau potable que celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dites au gouvernement canadien de prendre la bonne décision en interdisant l’atrazine !
Syngenta est une multinationale bien connue de plusieurs membres de SumOfUs et de tous ceux et celles qui ont à cœur la protection des abeilles: elle produit des néonicotinoïdes, les pesticides responsables de l’hécatombe actuelle.
L’atrazine fait particulièrement peur à cause de ses répercussions sur l’eau: c’est probablement le contaminant le plus répandu dans l’eau potable à travers le monde. Elle est aussi incroyablement mobile, ce qui la rend encore plus dangereuse parce qu’elle peut voyager des centaines de kilomètres dans les airs avant de se ramasser dans des ruisseaux et rivières où elle peut causer des dommages incalculables.
Même les recherches menées par Santé Canada démontrent que l’atrazine a contaminé un échantillon de terre sur dix. Aux États-Unis, où l’utilisation de l’atrazine est beaucoup plus répandue, elle en a contaminé un sur cinq. C’est dans cette voie que se dirige le Canada si l’atrazine est réautorisée.
Signez la pétition pour dire au gouvernement canadien d’interdire l’utilisation de l’atrazine.
Syngenta a investi énormément de temps et d’argent dans l’objectif de dissimuler les effets néfastes de l’atrazine et de faire taire tous leurs opposants. La multinationale a même embauché l'expert mondial des effets de l'atrazine - M. Tyrone Hayes - pour montrer inoffensivité de ce pesticide. Quand les résultats de M. Hayes ont démontré que l’atrazine pouvait changer le sexe des grenouilles et avoir d’importantes et dangereuses répercussions sur plusieurs générations, la multinationale du toxique est allé jusqu'à comploter pour ruiner la réputation de ce scientifique.
Cette fois, c’est nous qui contre-attaquons. Syngenta a dépensé des millions à travers le monde pour embaucher des lobbyistes, mettre de la pression sur les gouvernements, discréditer des scientifiques et promouvoir ses pesticides toxiques. Unissons-nous et mettons un terme dès aujourd’hui à la vente d’atrazine au Canada.
Plus d’informations
La Presse. 15 mars 2017.
Institut national de santé publique du Québec. 28 juillet 2016.
Cash investigation. 3 février 2016.
Santé Canada. 15 décembre 2015.