Imaginez que les bulletins scolaires de votre enfant -- ou les vôtres -- se retrouvaient entre les mains de Google ou de Facebook et qu’ils soient ensuite vendues au plus offrant...
Des recruteurs peu éthiques pourraient par exemple cibler les profils des candidats en puisant dans cette manne d’informations privées.
Cela ressemble à de la science fiction non?
C’est pourtant en passe de devenir possible après une consigne inquiétante transmise par le ministère de l’éducation nationale à ses délégués académiques qui prévoit de laisser les géants du web exploiter les données scolaires des élèves.
Facebook, Microsoft ou Google doivent se frotter les mains face aux juteux profits qu’ils peuvent réaliser grâce à cette mine de données.
Mais il est encore temps d’agir!
Ce que craignent ces géants du web, ce sont les mobilisations qui nuisent à leur saine image de marque. Or plusieurs organisations se mobilisent actuellement pour dénoncer ce hold up sur nos vies privées. Soyons nombreux à amplifier le mouvement afin d'empêcher que ce cauchemar ne devienne réalité.
Dites au ministre de l’Éducation de faire immédiatement marche arrière et d'empêcher une bonne fois pour toutes que nos informations scolaires ne se retrouvent entre les mains de multinationales comme Facebook et Google.
Les annuaires de l’Éducation nationale comprennent une quantité effarante de données sensibles. Au-delà des notes des élèves, des appréciations des professeurs et de l’assiduité aux cours, on y trouve aussi des renseignements sur leur situation familiale!
Comme l’indique un expert en algorithmique: «Les données scolaires sont aussi sensibles que les données médicales». Or, leur protection ne fait l’objet d’aucun encadrement.
Par mois de sept organisations – fédérations de parents, Ligue des droits de l’homme, etc. – sont déjà montées au créneau pour alerter les ministres de l'Éducation et du Numérique. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a également estimé nécessaire de rappeler qu’il est question de données particulièrement «sensibles» qui doivent être protégées par un cadre «contraignant».
Il existe une solution simple: ne pas les laisser entre les mains des géants du Web. Car ces multinationales n’ont de comptes à rendre à personne d’autres que leurs actionnaires.
Demandez au ministre de l’Éducation d’encadrer l’utilisation et la protection des données scolaires.
Dès 2014, des membres de SumOfUs comme vous partout dans le monde s’étaient insurgés contre les invasions de la vie privée de Facebook, que ce soit en lien avec l’application Messenger ou avec la vente de données privées aux annonceurs.
Outre-Manche, les membres de SumOfUs se sont battus contre une loi surnommée Snoopers’ Charter (loi des fouineurs), qui élargit les pouvoirs des services secrets britanniques dans l’arène numérique.
Lorsque nous unissons nos voix pour défendre la vie privée, nous faisons trop de bruit pour être ignorés!
Rappelez au ministre de l’Éducation que les données scolaires sont aussi sensibles que les données médicales et qu’elles doivent donc être protégées.
Plus d’informations
Le Figaro. 6 juin 2017.
BFMTV. 8 juin 2017.
Blog Microsoft pour l’Éducation. 28 novembre 2016.
Courrier international. 25 novembre 2016.