Pollution de l’air, des sols et des eaux à l’ozone et aux perturbateurs endocriniens: c’est le cocktail détonnant que prépare avec l’aval de la préfecture de l’Aude l’industriel du nucléaire Areva dans son usine de Malvési.
Dans cette usine, où près d’un quart de l’uranium mondial est transformé en combustible pour le parc nucléaire français, l’industriel du nucléaire s’est vu autoriser la mise en route d’ici 2019 d’un incinérateur pour les rejets nitratés au sein même de l’usine: un scandale environnemental et sanitaire sans commune mesure.
Face au rouleau-compresseur d'Areva, de nouveaux éléments pourraient cependant bien renverser la donne: ce sont pas moins de cinq contre-expertises aujourd’hui brandies par les associations de citoyen.ne.s qui mettent à mal le projet d’incinérateur élaboré en toute opacité par Areva. Des éléments solides qui nous offrent l'opportunité unique de faire plier les élus locaux et le gouvernement pour faire appliquer, au nom de notre santé et de l'environnement, le principe de précaution.
Appelez Nicolas Hulot à faire stopper immédiatement le projet d’incinérateur dans l’usine Areva de Malvési !
Areva n’en n’est pas à son coup d’essai dans la région. Depuis l’inauguration de l’usine en 1959, l’industriel a produit 330 000 m3 de déchets nitrates, stockés à ciel ouvert et faisant régulièrement la une de la presse régionale pour fuites ou débordements, polluant de fait les eaux et sols environnants, sous le silence de la firme.
Alors que des solutions de recyclage de ces déchets existent, Areva avance ses pions pour son projet d’incinérateur, encore jamais expérimenté sur ce type de déchets. Un véritable désastre environnemental et sanitaire : ce sont près de 5700 tonnes de charbon qui seront brûlés chaque année pour réduire les rejets liquides à l’état de cendres, qu’il faudra ensuite transporter… et stocker sur d’autres sites.
Par ailleurs, les experts s’alarment des rejets importants dans l’air de polluants mortels, d’ozone et de perturbateurs endocriniens classés cancérigènes par l’usine expérimentale. Alors que ces risques contredisent totalement le principe de précaution, Areva fait sa loi, dans un chantage à l’emploi qui ne dit pas son nom auprès des élus locaux.
La monstruosité nucléaire, les déchets qui s’accumulent, et maintenant la pollution de l’air à coup de substances cancérigènes ? Trop c’est trop ! Les riverain.e.s se mobilisent déjà activement contre ce projet, et les dizaines de milliers de membres de SumOfUs peuvent les aider à porter leurs voix auprès des autorités compétentes : Monsieur Hulot, vous vous êtes engagé à sortir la France du tout-nucléaire, vous devez interdire ce projet toxique et dangereux.
Demandez à Nicolas Hulot de faire respecter les principes de précaution environnementale et sanitaire et de faire cesser immédiatement le projet d’incinérateur d’Areva dans l’Aude !
Plus d’informations
L'indépendant. 27 octobre 2017.
Observatoire des Multinationales. 8 janvier 2018.