Les plantations de palmier à huile sont en train de ravager les dernières forêts tropicales primaires de la planète et la précieuse biodiversité qu'elles abritent.
Mais peu de gens savent que 75% de l’huile de palme que nous consommons en France sert à faire rouler les voitures. Présentés à tort comme des carburants écologiques, les “biocarburants” sont en réalité trois fois plus néfastes pour le climat que les carburants conventionnels à cause de la déforestation qu'ils entraînent.
Le 1er février 2019, la Commission Européenne a le pouvoir d’arrêter cette folie. Le Parlement Européen a voté pour demander à mettre fin à l’utilisation de l'huile de palme dans les carburants : c'est maintenant à la Commission Européenne de faire en sorte que cette demande devienne réalité.
Dites à la Commission Européenne : stop à l’huile de palme dans les carburants!
L'Union Européenne est sous la pression des lobbies depuis des années pour soutenir l'utilisation d'huiles végétales dans les carburants. Elle a réussi à faire passer cette industrie de la destruction pour une alternative écologique, forçant les automobilistes à être malgré eux des complices de la déforestation.
Des millions d'hectares de forêts tropicales ont été détruites, remplacées par d'immenses plantations de palmiers à huile, pour combler l'appétit de l'Europe en huile végétale.
Privés de leurs forêts, les orangs-outans sont condamnés à errer au milieu des vastes plantations de palmier à huile pour chercher de la nourriture. Ils deviennent des proies faciles à abattre pour les braconniers.
Brûler des milliards de litres d'huile de palme dans les véhicules aggrave cette crise. Si nous ne faisons rien, dans quelques années, les orangs-outans, qui sont parmi nos plus proches et intelligents cousins, auront disparu.
Nous pouvons encore sauver les orangs-outans, les forêts tropicales et les communautés qui en dépendent en arrêtant les ravages liés à l’extension des plantations de palmiers à huile mais il nous faut agir maintenant et rapidement.
Dites à la Commission Européenne : stop à l’huile de palme dans nos carburants!
En mai dernier, près de 100 000 européens ont poussé l'Europe à adopter une loi pour mettre un terme à l'incorporation dans les carburants de matières premières qui sont à « haut risque » pour le climat, comme l’huile de palme. Cette loi propose de plafonner puis d’éliminer des produits controversés et demande aux distributeurs de carburants davantage de transparence. Mais il reste une condition : la Commission Européenne doit entériner cette volonté par un acte délégué, attendu pour le 1er février. Les lobbies sont en train de tout tenter pour que l’huile de palme échappe à cette loi. Si nous voulons mettre fin à ce scandale, nous devons faire plus de bruit qu’eux.
Dites à la Commission Européenne : stop à l’huile de palme dans les carburants!
L'Europe est sous le feu de l'Indonésie et de la Malaisie qui exigent le maintien des avantages fiscaux poussant à l'utilisation d'huile de palme dans les carburants et menacent la Commission de rompre les négociations d’accords commerciaux.
C'est pourquoi nous devons faire entendre notre voix très clairement auprès du Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, de son Vice-Président, Frans Timmermans et des Commissaires, Miguel Arias Cañete et Cécilia Malmström : nous ne voulons plus d’huile de palme dans nos réservoirs.
Dites leur que vous ne voulez pas être complices de la destruction des forêts tropicales et que vous êtes indignés que l’on puisse considérer l’huile de palme comme un carburant écologique.
Ce scandale n'a que trop duré. Dans les prochains mois, notre campagne pourrait aboutir à une décision pour y mettre fin. Si l'Europe ne cède pas devant les lobbies, elle enverra un puissant signal à l'ensemble du marché mondial.
Plus d’informations
Le Parisien. 17 mai 2018.
rtbf.be. 18 avril 2018.
Transport & Environment. 6 juin 2018.