Mise à jour : Les pays de l’UE vont de nouveau se rencontrer le mardi 4 juillet 2017 à Bruxelles pour voter et décider des critères sur la réglementation des perturbateurs endocriniens. Cette réunion sera décisive.
Nous devons redoubler d'efforts et agir vite. Une remise de pétition est à venir et chaque voix est cruciale pour renforcer notre mouvement.
Poussez les gouvernements de l’UE à rejeter la désastreuse proposition de la Commission au nom de la protection de notre santé.
Un permis de contaminer sera-t-il bientôt délivré aux multinationales du toxique ?
C'est le cadeau qu'envisage d'offrir la Commission européenne aux industriels de l’agro-chimie qui produisent les perturbateurs endocriniens -- vous savez, ces polluants chimiques très répandus tels que le bisphénol A, les phtalates, et autres pesticides qui contaminent nos organismes et provoquent cancers, infertilité, malformations, obésité, etc, etc.… la liste est longue !
Les multinationales du toxiques comme Monsanto et BASF ont tellement manoeuvré dans ce dossier que les ONG et experts sont « abasourdis » par la récente proposition de la Commission pour réglementer ces substances chimiques et craignent des dégâts importants pour notre santé.
Mais grâce au formidable travail de nos partenaires, nous savons que les pays de l’UE se rencontrent les 11 et 12 juillet pour décider sur ces substances chimiques.
Il nous reste donc quelques heures pour faire parvenir un message fort aux gouvernements européens. Il est temps de dire NON à la proposition de la Commission, OUI au principe de précaution !
Demandez aux gouvernements européens de respecter le principe de précaution et de refuser la proposition scandaleuse de la Commission européenne sur les perturbateurs endocriniens.
En 2009, le règlement régissant la mise sur le marché des pesticides en Europe a été adopté, promettant de restreindre et d’interdire avant la mise sur le marché les perturbateurs endocriniens pouvant avoir un effet néfaste sur l’être humain.
Mais avec la proposition de la Commission européenne actuellement sur la table, « le niveau de preuve est si élevé qu’il nous faudra attendre des années de dégâts sur la santé avant de pouvoir retirer du marché » un perturbateur endocrinien, analyse Lisette van Vliet, de l’association HEAL. En somme, les gens devront d’abord souffrir avant qu’une substance puisse être interdite ce qui va à l’encontre même du principe de précaution qui est inscrit dans le droit européen.
Soyons nombreux à faire bloc contre ce coup de force des géants de l’industrie agro-chimique. La mobilisation des membres de SumOfUs a déjà permis de telles victoires !
Dites aux gouvernements que la proposition de la Commission est inacceptable !
La Commission européenne a pourtant été condamnée en décembre dernier par le Tribunal de l’UE pour « avoir manqué à [ses] obligations » sur le dossier des perturbateurs endocriniens. En clair, alors que la Commission avait jusqu’à 2013 pour proposer une politique qui réglemente ces produits nocifs, elle a - sous la pression des lobbies - laisser traîner le dossier sans que rien ne se passe.
Et après plus de deux ans d’inaction, elle soumet une proposition beaucoup trop permissive qui ne nous permettra pas de nous protéger contre les cancers et autres problèmes de santé associés à ces produits chimiques.
Cela a provoqué un immense tollé tant il s’agit d’un enjeu sanitaire extrêmement important. Une coalition d’ONG qui rassemble SumOfUs et des associations comme HEAL et Générations Futures s’organise en ce moment même à l’échelle européenne pour empêcher cette véritable folie.
Les campagnes portées par les membres de SumOfUs et d’autres ONG ont déjà réussi à déjouer de tels projets qui comptaient faire passer les profits des multinationales avant notre santé et celle de notre planète. Après une immense campagne européenne, nous avons par exemple réussi à stopper la réhomologation du pesticide préféré de Monsanto - le glyphosate - pour 15 années de plus. Idem pour les pesticides néonicotinoïdes qui déciment les abeilles et qui seront désormais totalement interdits en 2020 (avec de fortes restrictions à partir de 2018).
Cela prouve que nos mobilisations massives peuvent atteindre leurs objectifs ! Faisons alors de même pour barrer la route aux multinationales du toxique et à leurs perturbateurs endocriniens.
Rappelez aux gouvernements l’importance du principe de précaution et exigez qu’ils refusent la proposition de la Commission européenne.
Plus d’informations
Le Monde. 17 juin 2017.
Reporterre. 19 mai 2017.
Le Monde. 21 décembre 2016.
Générations Futures. 15 juin 2016.
Le Monde. 16 juin 2016.
Le Monde. 29 novembre 2016.
Le Monde. 29 novembre 2016.
Le Monde. 29 novembre 2016.
L'Obs. 29 novembre 2016.
EDC Free Europe. 19 septembre 2016.