Ça fait presque dix ans qu’on essaie de réformer l’étiquetage nutritionnel en France pour être en mesure de faire des choix plus éclairés sur les aliments qu’on consomme. Eh bien, ça y est! L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a préparé un code de cinq couleurs très simple à comprendre.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines! Le lobbyisme de l’industrie a porté fruit, et il faut tout d’abord que soit menée à grands frais (2 millions d’euros, financés à moitié par l’industrie!) une étude complètement biaisée pour comparer le système conçu par l’Inserm aux logos proposés par l’industrie et les distributeurs.
Dites à la ministre de la Santé que nous avons besoin du nouvel étiquetage dès maintenant et qu’elle doit mettre fin à l’obstruction des lobbys agroalimentaires.
La France connaît une hausse inquiétante des cas d’obésité et de diabète. On sait que les aliments transformés y sont pour beaucoup. Pourtant, au supermarché, on s’y perd dans les slogans nutritionnels qui pullulent sur les emballages.
Parce que c’est un enjeu important pour la santé publique, l’équipe de recherche de l’Inserm a développé un système tout simple, qui range chaque produit dans une de cinq catégories, chacune identifiée par une couleur allant du vert au rouge. Simple comme bonjour!
Mais l’industrie des aliments transformés a peur de voir ses profits fondre si les consommatrices et consommateurs sont bien informés de leur peu de valeur nutritive. Alors elle a placé ses pions: elle s’est assurée que des scientifiques qu’elle subventionne ou engage siègent aux comités responsables de mettre en place le nouvel étiquetage et que ceux du ministère soient écartés parce qu’eux auraient été juge et partie.
Ces conflits d’intérêts sont absolument inadmissibles! D'autant plus que nous n’avons pas besoin d’une étude bidon qui reportera encore l’implantation d’un nouveau logo plus clair. En nous mobilisant, nous avons déjà réussi à faire changer d’avis une ministre française.
Les membres de SumOfUs ont contribué à ce que la ministre de l’Environnement Ségolène Royal fasse interdire les néonics. Récidivons en démontrant à la ministre de la Santé que le peuple français s’impatiente sérieusement et s’oppose à l’ingérence du lobby agroalimentaire!
Demandez à la ministre de la Santé de ne pas plier devant les caprices des grands industriels agroalimentaires et d’implanter dès maintenant un étiquetage plus clair.
Plus d’informations
Pas encore adopté, le test d'étiquetage nutritionnel déjà qualifié de «mascarade»
Nice Matin. 27 octobre 2016.
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Explorez les conflits d’intérêts autour de l’étiquetage alimentaire
Le Monde. 8 juillet 2016.
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Editorial: bataille autour de l’étiquetage alimentaire
Le Monde. 9 juillet 2016.
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