C’est inadmissible! Le glyphosate pourrait être réautorisé pour 10 ans dans l’Union européenne sur la base d’analyses incomplètes des données concernant les risques de cancer qu’il pose. Nous avons besoin de véritables études indépendantes sur le composant le plus important du RoundUp, l’infâme pesticide de Monsanto!

 

En effet, pour former leur opinion, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) se fient aux études confidentielles fournies par les multinationales du toxique. Le problème, c’est qu’elles sous-estiment le nombre de cas de cancer liés au glyphosate.

 

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le glyphosate «cancérogène probable» en 2015. Comment les autorités européennes peuvent-elles parvenir à une conclusion différente?

 

En contournant le processus scientifique: elles se fondent sur des études confidentielles plutôt que revues par les pairs puis rendues publiques. Un scientifique états-unien a tiré la sonnette d’alarme sur cette façon de faire préoccupante dans une lettre à M. Juncker envoyée à la fin du mois de mai.

 

C’est une demande d’accès à l’information de nos amis au Corporate Europe Observatory qui a permis de mettre la main sur les études européennes et de les faire réviser par des experts indépendants. Les résultats sont très inquiétants!

 

 

La méthode scientifique repose sur le fait que les travaux puissent être examinés par toute la communauté scientifique: c’est complètement insensé de prendre des décisions de vie ou de mort sur la base d’études gardées secrètes!

 

En 2016, des membres écologistes du Parlement européen ont exigé plus de transparence de l’EFSA, et ont obtenu un accès limité aux études en question. Maintenant qu’une réanalyse des données brutes a démontré que les évaluations officielles étaient incomplètes, il est de mettre à profit le pouvoir de mobilisation immense des membres de SumOfUs.

 

L’étau se ressert sur Monsanto: on ne cesse d’exposer son utilisation irresponsable du glyphosate et sa malhonnêteté récurrente en matière d’évaluation scientifique. Déjà plus de 40 000 membres de SumOfUs ont demandé aux États membres de l’Union européenne d’agir à la lumière des révélations des «Monsanto papers». Dans la foulée, deux eurodéputés demande la création d’une commission d’enquête parlementaire ou d’une commission spéciale.

 

Les ONG et les membres de SumOfUs ont déjà réussi à bloquer une réautorisation de 15 ans du glyphosate l’an dernier! La bataille continue. En agissant tous et toutes ensemble, nous pouvons nous assurer qu’une analyse rigoureuse des données sur les risques cancérogènes du glyphosate mette un terme définitif à son autorisation!