Pour ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Yves Rocher va se targuer d’être l’allié des femmes et acteur de leur émancipation en ciblant sa clientèle féminine.
Mais pour les 132 -- majoritairement des femmes -- ouvrières licenciées, Yves Rocher ne compte pas faire le moindre cadeau ! Pas même le privilège de respecter leurs droits fondamentaux de travailleuses.
Elles ont tellement souffert des conditions de travail épouvantables dans cette usine, qu'elles ont fini par adhérer à un syndicat. La direction de l'usine les a alors virées !
Yves Rocher, qui a bâti son empire de 2 milliards d’euros par an sur l’émancipation des femmes, n'hésite pas à piétiner l'un des droits les plus fondamentaux de sa main-d'œuvre féminine : le droit de se syndiquer.
Depuis 300 jours, ces femmes courageuses refusent d’abandonner et maintiennent le piquet de grève devant l’usine.
Mais aujourd'hui, la caisse de grève du syndicat est presque vide. Sans un élan de solidarité, ces braves ouvrières et leurs familles n'auront bientôt plus de quoi manger.
Yves Rocher n’espère qu’une chose : qu'elles abandonnent. Yves Rocher semble prêt à laisser ces femmes et leurs familles mourir de faim plutôt que de leur accorder un salaire décent et assurer leur sécurité dans l’usine.
Pouvez-vous soutenir ces courageuses travailleuses dans leur lutte pour obtenir des conditions de travail dignes ?
Ces ouvrières, devenues militantes par obligation ne veulent pas de cadeau de la part d’Yves Rocher. Tout ce qu’elles réclament, c’est le respect de leurs droits.
Yves Rocher n’a même pas la possibilité de se cacher derrière la loi turque, car cette dernière a fait de la possibilité de se syndiquer, un droit constitutionnel.
Le géant des cosmétiques n’oserait jamais traiter ses employés en France de cette façon et se soustraire ainsi au droit français, garantissant lui aussi le droit de se syndiquer. Alors pourquoi serait-il acceptable qu’il le fasse à quelques milliers de kilomètres d'ici ? Yves Rocher semble penser que les femmes turques, elles, ne méritent pas ces droits.
Car Yves Rocher, qui dit « mettre en lumière la force du combat [des femmes] », ne rêve que d’une chose : que le combat de ses ouvrières de Gebze se termine bien vite !
Pourtant, Yves Rocher, repose entièrement sur les femmes, que cela soit les petites mains de ses usines partout dans le monde ou de sa clientèle internationale. Yves Rocher parraine même des prix pour l'égalité des femmes dans le monde entier… Y compris en Turquie !
Et bien, les nombreuses femmes qui ont travaillé dans cette usine ne demandent pas de récompense - elles veulent simplement récupérer leur emploi et la garantie de pouvoir défendre leurs droits en se regroupant au sein d’un syndicat.
Pouvez-vous vous battre à leurs côtés ?
Si une entreprise française s'en tire en licenciant des travailleurs en Turquie pour avoir osé adhérer à un syndicat, qu'est-ce qui empêchera d'autres entreprises françaises de faire la même chose là-bas ? Yves Rocher pourrait être un terrible précédent…
Il est temps qu’Yves Rocher traite son personnel avec décence et respect, quel que soit le pays. Et nous savons que nous pouvons pousser Yves Rocher à le faire. Grâce à des membres de SumOfUs comme vous, en 2016, nous avons poussé la marque allemande Hugo Boss à respecter le droit du travail en Turquie. Nous pouvons faire de même avec Yves Rocher et ses filiales.
SumOfUs travaille en étroite collaboration avec le syndicat local et les travailleurs qui demandent votre aide. Et vendredi 8 mars, nous serons mobilisés à Paris devant des boutiques d’Yves Rocher pour réclamer justice pour les ouvrières.
Pouvez-vous offrir une aide immédiate et pratique à ces courageuses ouvrières ?
Plus d’informations
L'Express. 17 janvier 2019.
Industri'All. 16 mai 2018.
Yves Rocher.