C’est un nouveau passage en force que veut nous imposer Manuel Valls. Alors que le projet loi travail fait son grand retour à l’Assemblée nationale, le premier ministre vient de décider de déclencher le 49.3 pour forcer son adoption.... Sérieusement, Manuel ?
Faut-il rappeler que 60% des français sont opposés à la loi travail et que 73% d’entre eux trouvent «choquant» d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour la faire adopter ? Visiblement, l’homme qui n’avait récolté que 5,76 % des voix aux dernières primaires socialistes n’a que faire de la majorité des français et préfère répondre aux revendications...du Medef.
Ce nouveau recours au 49-3 est inacceptable ! C’est un coup terrible porté aux débats démocratiques et aux mouvements sociaux...mais c’est aussi un puissant aveu de faiblesse.
Nous devons agir. Vite ! Seule une motion de censure déposée dans les 24h peut empêcher que la loi travail ne soit définitivement adoptée. Elle doit être signée par 58 députés.
Dites aux députés de déjouer les plans antidémocratiques de Manuel Valls !
Possibilité de licencier des salariés qui refuseraient un changement dans leur contrat de travail mais aussi de baisser les salaires ou de changer le temps de travail ; facilité de licenciement pour les entreprises qui souhaiteraient faire un plan social malgré de bons résultats économiques...la loi travail constitue une véritable liste de cadeaux de Noël au MEDEF.
Entre la démocratie et les profits, Manuel Valls semble avoir choisi...et ce seront les salariés les grands perdants. En 2006, c’est pourtant François Hollande lui-même qui disait que “le 49-3 est un déni de démocratie”. Aurait-il perdu la mémoire ? Les effets de cette loi se dissiperaient-ils en fonction de qui l’utilise ? Non !
Les mois de mobilisation contre la loi travail et la détermination des manifestant-e-s ont déjà permis de faire retirer ou amender plusieurs articles. Ce nouveau recours au 49-3 est autant un aveu de faiblesse que le signe de l’émiettement de la majorité. Il ne faut donc pas s’arrêter là.
Signez la pétition pour que les députés censurent ce gouvernement !
Plus d’informations
BFM TV. 28 juin 2016.
Le Parisien. 5 juillet 2016.