Trump n’aurait pas pu manifester son mépris de manière plus directe!
Le 30 janvier 2017, en pleine polémique sur son immoral et illégal décret anti-immigration, le Président des États-Unis organisait sa première projection cinéma à la Maison Blanche. À l’affiche ? Un film d’animation co-produit par Disney…
Le PDG du géant du divertissement, qui fait partie du Conseil Économique de Trump et qui est l’un des rares patrons de multinationales à ne pas avoir encore condamné les récentes mesures du gouvernement étasunien, aurait pu en profiter pour sortir de son silence.
Mais il ne l’a pas fait ; les intérêts financiers liant Disney au pouvoir exécutif semblent avoir pris le pas sur la « magie » promise à tous sans distinction de religion, d’origine, etc.
Walt Disney a pourtant dédié un manifeste entier à la question des droits humains et s’est officiellement engagé à les faire respecter dans ses « sphères d’influence ». C’est l’heure!
Demandez au PDG de Disney de condamner le décret discriminatoire de Trump et de quitter le bureau du Conseil économique.
Ironie suprême : le dessin animé diffusé par Trump n’est autre que « Le Monde de Dory », un film racontant l’histoire d’un poisson qui tente de rejoindre ses parents aux États-Unis. Les familles iraniennes, syriennes ou encore somaliennes, déchirées par la mise en place du « muslim ban » apprécieront sûrement.
Mais ce n’est pas tout. Dans quelques mois, Donald Trump rejoindra le fameux Hall des Présidents de Disney World. C’est une attraction audio-animatronic qui présente l’ensemble des présidents américains pour retracer l’Histoire des États-Unis. La statue de cire du nouveau Président devrait être ajoutée en juin. Et comme la tradition le veut, sa statue délivrera à tous les visiteurs un discours pré-enregistré. Vu les propos racistes, sexistes et xénophobes tenus par Trump ces derniers mois, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une statue silencieuse!
Mais là encore, Disney pourrait choisir de privilégier ses relations économiques et politiques avec le Président…
Dites au PDG de Disney d’arrêter de collaborer avec Trump.
De nombreuses entreprises, comme Netflix, Amazon, Twitter, ou encore Google, ont fermement condamné la mesure de Trump qui bafoue à la fois les valeurs fondamentales de la Constitution des États-Unis et la Convention relative au statut des réfugiés de 1951.
Le PDG de Disney, qui a pourtant un accès direct au Président des États-Unis et peut lui mettre la pression pour qu’il abroge ce décret grotesque, a lui choisi de privilégier ses intérêts.
Vu la situation, il n’y a pas de neutralité possible. Soit les PDG qui travaillent avec Trump sortent de leur silence et quittent le conseil économique, soit ils assument d’être les complices de la violence créée par le gouvernement des États-Unis.
Que va choisir Disney ?
Dites au PDG de Disney qu’il n’y a rien de magique dans le fait de travailler avec une administration aussi dangereuse que celle de Trump.
Plus d’informations
Le Huffington Post. 17 janvier 2017.
LCI. 30 janvier 2017.