DERNIÈRE HEURE: C’est urgent! Le gouvernement du Québec imposera le bâillon dès CE SOIR (vendredi 9 décembre) pour faire adopter le projet de loi sur les hydrocarbures qui met fin au moratoire sur la fracturation hydraulique (fracking).
Il donne également le droit aux entreprises gazières et pétrolières d'exproprier une personne qui refuse de leur donner accès à son terrain.
Le projet de loi est complètement contradictoire: d’un côté, il doit assurer l’atteinte des cibles de réduction de gaz à effet de serre de la province en créant une nouvelle agence, Transition écologique Québec, mais, de l’autre, il permet «le développement et la mise en valeur des hydrocarbures». Bravo la cohérence!
Dites au premier ministre Couillard de respecter la démocratie et de réviser le projet de loi sur les hydrocarbures pour interdire une fois pour toutes leur exploitation au Québec!
L’exploitation des énergies fossiles ne fait aucun sens au Québec, que ce soit d’un point de vue environnemental ou économique. Et les citoyens et citoyennes le savent: les 2/3 de la population québécoise s’opposent à l’exploitation des hydrocarbures sur le territoire.
Alors que les experts en climat nous disent que la moitié des réserves prouvées de gaz et le tiers de celles de pétrole devront rester dans le sol pour éviter que notre planète surchauffe, ce n’est pas le temps d’explorer ce qui se cache sous l’île d’Anticosti, dans la vallée du Saint-Laurent ou en Gaspésie!
Dites à Couillard que vous refusez qu’il bâillonne la démocratie et qu’il brade les terres québécoises.
Mais ce n’est pas tout. L’organisme que crée le projet de loi n’aura même pas les moyens financiers ni le pouvoir de réduire les gaz à effet de serre. En effet, Transition énergétique Québec ne pourra pas imposer de changements en matière de transport, le secteur le plus polluant. Il ne contrôlera pas non plus le Fonds vert, qu’on sait déjà très mal géré. (Nous faisons également circuler une pétition à ce sujet!)
Depuis près d’une décennie, la population québécoise rejette à répétition la fracturation hydraulique en raison des dangers qu’elle pose, notamment pour l’eau potable. Le projet de loi dans son état actuel est donc dangereux et antidémocratique!
Rappelez à Philippe Couillard que la population québécoise ne veut rien savoir de la fracturation hydraulique ou de l’exploitation des hydrocarbures en général.
Heureusement, l’opposition s’est organisée, mais elle a manqué de temps. Les municipalités dénoncent les pouvoirs qui leur sont retirés et ceux qui sont octroyés aux pétrolières. Les citoyennes et citoyens se sont réunis dans un Front commun pour la transition énergétique, ont écrit une lettre ouverte et manifesté lors des consultations du mois d’août. Les partis d’opposition ont proposé des modifications au projet de loi, toutes rejetées par le gouvernement.
SumOfUs appuie ces mouvements citoyens et amplifie leur résonance. Grâce à nos actions en soutien aux Wellington Water Watchers, le gouvernement ontarien a changé les règles pour les entreprises comme Nestlé qui engrangent des profits mirobolants en embouteillant l'eau.
Si un assez grand nombre d’entre nous faisons entendre haut et fort notre opposition au projet de loi sur les hydrocarbures dans sa forme actuelle, nous pouvons aussi faire bouger le gouvernement québécois! Mais nous devons faire vite: il doit être adopté dans la nuit de vendredi à samedi!
Dites à Couillard de respecter la démocratie, la population et l’environnement en renonçant au bâillon et à l’exploitation des hydrocarbures!
Plus d’informations
2 Québécois sur 3 sont contre l'exploitation des hydrocarbures
Radio-Canada. 31 octobre 2016.
Radio-Canada. 31 octobre 2016.
Une centaine de villes rejettent le projet de loi
Le Devoir. 16 août 2016.
Le Devoir. 16 août 2016.
Transition énergétique Québec, un nouvel organisme «bidon»?
Radio-Canada. 17 août 2016.
Radio-Canada. 17 août 2016.
La nouvelle politique énergétique québécoise adoptée sous le bâillon
Radio-Canada. 7 décembre 2016.
Radio-Canada. 7 décembre 2016.