Je m’appelle Isabel et je vis à Cipreses, une petite ville du Costa Rica. J’ai rédigé ce message en espagnol et Ekō m’a aidée à le traduire. Je vous contacte car l’eau de ma communauté est contaminée par un pesticide cancérigène. Nous savons comment y remédier, mais nous avons besoin d’aide.
Ce produit chimique appelé chlorothalonil est interdit dans 32 pays. Au lieu de le retirer du marché, des entreprises européennes comme Syngenta le vendent à des pays du Sud, notamment au Costa Rica.
Cela fait maintenant 9 ans que je me bats avec d’autres femmes de Cipreses pour faire interdire cette pratique, et nous progressons vers une issue qui nous semblait alors impossible : la Cour constitutionnelle du Costa Rica a donné au pouvoir exécutif un délai de six mois pour interdire le chlorothalonil !
Mais en l’absence de pression, les ministres en charge du sujet pourraient retarder l’interdiction. Nous avons donc créé cette pétition qui doit être signée et soutenue par le plus grand nombre. Nous travaillerons ensuite aux côtés d’Ekō pour transmettre toutes les signatures directement aux ministres. Aidez-nous à atteindre notre objectif !
Dites au Gouvernement du Costa Rica d’interdire ce pesticide cancérigène
Ces dernières années ont été très difficiles pour ma communauté. En plus de ne jamais disposer de suffisamment d’eau, ma fille Fiorella a eu des polypes à 16 ans et elle a à présent perdu l’odorat et le goût. L’un de mes voisins est atteint d’un cancer de la langue et plusieurs jeunes d’un cancer de l’estomac. Il est alarmant de constater que tant de personnes tombent malades sur une zone géographique aussi restreinte. Et depuis que les scientifiques ont confirmé la contamination de l’eau, le Gouvernement nous demande de ne pas boire l’eau du robinet.
Pour ne rien arranger, certains habitants bénéficiant du soutien du lobby des pesticides, nous harcèlent, nous intimident et nous menacent de mort en raison de nos actions militantes.
Notre lutte est difficile, mais nous n’abandonnerons pas. Il ne s’agit pas seulement de Cipreses : nous savons déjà que d’autres sources sont contaminées dans des régions où 80 % des légumes du Costa Rica sont cultivés, et il pourrait y en avoir beaucoup d’autres. Nous ne pouvons pas laisser Syngenta se servir de pays comme le nôtre, de l’Amérique latine en passant par l’Afrique, en tant que décharges des produits chimiques qu’elle n’a pas le droit de vendre en Europe !
C’est pourquoi la Cour constitutionnelle a statué en faveur de l’interdiction du chlorothalonil. La Cour a également formulé des recommandations visant à garantir que nos exploitants agricoles à l’échelle locale puissent continuer à gagner leur vie et à bénéficier d’un soutien pour la transition vers des solutions de remplacement. Des incitations financières sont même prévues pour produire de nouvelles alternatives.
Il n’y a donc aucune raison pour que tout cela ne se concrétise pas, et nous n’avons jamais été si près du but. Mais aujourd’hui, tout dépend de la pression exercée sur nos responsables politiques. Si chaque personne recevant cet email signe la pétition et la partage, nous pourrons gagner au Costa Rica et entraîner ensuite un effet domino menant à l’interdiction du chlorothalonil dans toute l’Amérique latine. Rejoignez-nous !
Dites au gouvernement du Costa Rica d’interdire le chlorothalonil
Depuis Cipreses, nous remercions tous les membres d’Ekō qui soutiennent les communautés comme la nôtre et construisent un monde meilleur pour tout le monde.
Plus d’informations
Public Eye. 1 juin 2023.
RTBF. 22 juin 2023.