L'ONG Les Amis de la Terre vient de révéler la présence de nanoparticules potentiellement toxiques dans les laits en poudre de six grandes marques, dont Nestlé. Ces nanomatériaux qui se présentent sous forme d’aiguilles pourraient être particulièrement dangereux pour le développement des nourrissons !

Le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs vient d’ailleurs de recommander de bannir ce type de particules de produits d’hygiène comme les dentifrices. Ils les jugent dangereux et craint que ça ait des effets indésirables sur la santé. Si telle est l’inquiétude pour des dentifrices que dire du lait maternisé utilisé par des millions d’enfants en bas âge en France et dans le monde ?

L’image de marque de Nestlé, très populaire auprès des grands comme des petits, pourrait en prendre un coup. Profitons-en pour pousser la multinationale suisse à prendre ses responsabilités en assainissant le lait en poudre pour bébé.

Dites à Nestlé de supprimer les nanoparticules de son lait pour nourrissons !

Évidemment, sur les emballages des produits concernés, rien n’indique la présence de ces nanoparticules. Les parents sont laissés dans le flou le plus total. Pourtant, si nous ne savons encore rien sur les conséquences de ces substances, les risques sont réels. Pour Andrew Maynard, l’un des auteurs du rapport : «certaines d’entre elles pourraient atteindre l’intestin intactes, perturber sa flore, circuler dans le sang jusqu’aux organes et aux cellules».

Une toxicité qui inquiète les scientifiques. Depuis 2008, ils sont nombreux à essayer d’obtenir un cadre réglementaire strict à ce sujet. Seulement voilà, les nanoparticules sont un business à part entière : elles représentent un marché de milliards et milliards de dollars. Si leur taille, 80000 fois plus fines qu’un cheveu, en fait un atout pour l’industrie, elle en fait un danger pour les êtres vivants.

Ce n’est pas la première fois que Nestlé fait passer ses profits avant l’éthique et le respect des individus. Fin 2015, nous arrivions même à faire plier la marque en convainquant les autorités canadiennes de facturer l’eau vendue par Nestlé à des taux responsables. Si nous nous y mettons tous ensemble, nous pouvons obtenir que le géant de l’agroalimentaire abandonne l’utilisation des nanoparticules dans le lait pour bébés !