Mise à jour du 28 janvier : Quatre jours après son investiture, Trump signait un décret visant à relancer la construction d'un oléoduc extrêmement controversé aux États-Unis. Cette annonce n'est pas une surprise, nous nous doutions bien qu'il allait revenir sur la décision de Barrack Obama. C'est pourquoi nous avons préparé un plan B international : cibler les banques qui investissent dans ce projet dangereux et irrespectueux des terres ancestrales des Sioux.
Texte initial :
Il y a quelques semaines, plus de 100 militants étaient brutalement arrêtés par les forces de sécurité du Dakota Access Pipeline (DAPL). Ces activistes, qui ne faisaient que défendre des terres ancestrales et l’environnement, ont été enfermés dans des chenils et ont essuyé des tirs de balles en caoutchouc et de bombes lacrymogènes au poivre.
Depuis le début, des milliers de personnes se sont rassemblées pacifiquement dans le Dakota du Nord pour empêcher l’installation de cet infâme oléoduc, d’une capacité de 570 000 barils par jour, qui mettrait en danger l'eau et les cimetières sacrés de la tribu des Sioux de Standing Rock. Cette semaine encore, des sympathisants venus du monde entier ont apporté un soutien financier et humain aux opposants du DAPL.
Mais alors que la mobilisation bat son plein, les banques que nous utilisons tous les jours, comme la BNP et la Société Générale, soutiennent le projet en prêtant des centaines de millions de dollars.
Demandez à ces deux banques, et à toutes les autres institutions financières, de ne plus investir d’argent dans la construction du Dakota Access Pipeline.
Le Dakota du Nord a enregistré près de 300 déversements de pétrole en moins de deux ans - et aucun n'a été divulgué au public. Il n'est pas étonnant que tous, et notamment les communautés natives américaines, soient terrifiées par la perspective de ce projet.
Le DAPL devait initialement être construit près de Bismarck, la capitale du Dakota du Nord, mais en raison de sa proximité avec les sources d’eau municipales, le projet a été retoqué. En revanche, sans que l’on sache bien trop pourquoi et alors même que cela fait peser un énorme risque sur les réserves d’eau ancestrales des tribus Sioux, il a reçu un feu vert pour une installation à Standing Rock. Tout ça, au profit de banques comme la Société Générale et la BNP.
Mais ces deux banques ne sont pas les seules à tirer profit du DAPL. Le Crédit Agricole et Natixis, par exemple, apportent également leur support à la construction de cet oléoduc. Ces banques sont sensibles à la pression du public. Nous sommes leurs client-e-s et actionnaires. Ils ont besoin de nous. Nous pouvons donc les pousser à sortir de ce projet nocif et irrespectueux.
Bloquer les rentrées d’argent, c’est bloquer l’oléoduc. Dites à Natixis, au Crédit Agricole et à la BNP d’arrêter de soutenir DAPL immédiatement.
Ce qui se passe actuellement à Standing Rock est historique. Nous ne pouvons malheureusement pas tous nous y rendre, mais nous pouvons tous être solidaires des tribus Sioux et de tous les militants pour la préservation de l’environnement. Signez la pétition; nous partagerons ensuite avec vous d'autres façons de contribuer à cette lutte.
Aux côtés des leaders Natifs Américains et de tous les acteurs de terrain, des dizaines de milliers de membres de SumOfUs ont fait entendre leur voix ensemble et avaient contribué à l’abandon de l’oléoduc Keystone XL...avant que Trump ne le relance. Notre communauté, composée de membres venus des quatre coins de la planète, s'est rangée aux côtés des concernés, apportant des dizaines de milliers de dollars à des poursuites pour mettre fin au pipeline Northern Gateway de Enbridge dans l'Ouest canadien. Nous sommes puissants quand nous nous réunissons. Maintenant, nous devons nous rassembler et aider les Rocheuses Sioux à arrêter le pipeline Dakota Access.
Signez la pétition pour que les banques retirent immédiatement leur soutien à la construction de cet oléoduc.
Plus d’informations
Bastamag. 26 janvier 2017.
Libération. Liquid error: argument out of range.