Le glyphosate est cancérigène et Monsanto LE SAIT DEPUIS 1999! C'est ce que révèle le scandale international des Monsanto Papers.
Avec Monsanto, c’est TOUJOURS la même histoire. La multinationale multirécidiviste dissimule la toxicité de ses produits pour protéger ses profits, falsifie des études pour faire face à la tempête médiatique, met dans sa poche les organismes de réglementation pour que les gouvernements cesse de l’embêter et se voit contrainte de dévoiler la vérité uniquement lorsque la population décimée la traîne en cour.
Monsanto l’a indiqué clairement dans un courriel du début des années 2000: son objectif est de «contenir» les dommages médiatiques régionalement, certainement pas contenir les polluants. Faisons l’inverse: diffusons les pratiques mensongères de Monsanto le plus largement possible. Et armés de ce savoir, exigeons que nos gouvernements nous mettent à l’abri une fois pour toutes.
Cette impunité doit cesser!
Dites aux gouvernements de l’Union européenne de mettre fin à l’impunité en bannissant Monsanto de l’Europe!
Monsanto a falsifié à répétition des études pour assurer les autorités que plusieurs de ses produits n’étaient pas dangereux, qu’il s’agisse des polychlorobiphényles (PCB), de l’agent orange ou maintenant du glyphosate. La multinationale du toxique ment pour protéger ses profits sans jamais en subir les conséquences.
Monsanto connaissait depuis 1999 les risques cancérigènes associés au glyphosate, ingrédient clé du RoundUp. Depuis, le géant des pesticides s’est affairé à produire des études qui soutiennent le contraire.
La manipulation d’études scientifiques n’a rien de nouveau pour Monsanto. En 1969, la multinationale jouissait du monopole sur la vente de PCB, des produits chimiques prisés pour leurs caractéristiques ignifuges. Elle engrangeait des millions, mais savait depuis 1935 (plus de trois décennies de cachoteries!!!) qu’ils étaient toxiques.
En 1969, donc, la toxicité des PCB commençait à s’ébruiter, mais l’étendue de la pollution engendrée par leur fabrication demeurait cachée.
Dans sa malhonnêteté trop habituelle, Monsanto a embauché des consultants pour produire des études qui contrediraient celles sur lesquelles s’appuyait le gouvernement. Lorsque les résultats se sont avérés encore plus désastreux qu’anticipés, le grand pollueur a mis de la pression pour que soit dresser un portrait plus positif que ne le permettaient les preuves recueillies (heureusement, les scientifiques ont refusé).
À chaque fois, c’est la même histoire: la réaction de Monsanto est de se préparer à une guerre médiatique plutôt que d’apporter des correctifs à la source et d’entreprendre le nettoyage.
Assez, c’est assez: les gouvernements européens doivent bannir Monsanto!
Monsanto a aussi un autre tour dans son sac: s’allier aux organismes de réglementation qui sont censés l’avoir à l’œil.
Au cours des dernières années, Monsanto a comploté avec un très haut placé de l’agence étasunienne de protection de l'environnement (EPA). Grâce à leur «collaboration», le gouvernement a mis un terme à ses recherches sur les effets du glyphosate sur la santé humaine.
En 1970, Monsanto était aussi de mèche avec un organisme de «réglementation», cette fois de l’Alabama. Conséquemment, le problème de pollution aux PCB mortel n’est pas parvenu aux oreilles du public, et les autorités fédérales ne s’en sont pas mêlées.
En 1988, les lobbyistes de Monsanto ont convaincu le procureur général de l’Alabama de procéder à des opérations de nettoyage beaucoup trop limitées.
Monsanto déploie depuis un demi-siècle son pouvoir tentaculaire pour tromper le public et minimiser sa responsabilité sociale et environnementale.
Les gouvernements de l’Union européenne doivent cesser d’être dupes: bannissez Monsanto!
Et comment sait-on tout ça? Les dernières révélations en date proviennent des «Monsanto Papers», rendus publics en mars parce que des agriculteurs qui souffrent d’un cancer du sang poursuivent la multinationale. Leur exposition prolongée au RoundUp est en cause. C’est affreux!
Quinze ans plus tôt, les révélations concernant les PCB ont également émergé de documents obtenus en cour, cette fois dans le cadre d’un recours collectif de la population d’Anniston, où le taux de cancer est anormalement élevé. Curieux comme l’histoire se répète!
Exigez que les gouvernements empêchent l’histoire de se répéter en bannissant Monsanto de l’Europe!
Plus d’informations
[en anglais] EPA Official Accused of Helping Monsanto ‘Kill’ Cancer Study
Bloomberg. 14 mars 2017.
Bloomberg. 14 mars 2017.
Monsanto: une enquête photographique
Actes Sud. 30 juin 2017.
Actes Sud. 30 juin 2017.
Le monde selon Monsanto
ARTE. 11 mars 2008.
ARTE. 11 mars 2008.
Monsanto, de scandale en scandale
Novethic. 14 avril 2017.
Novethic. 14 avril 2017.
[en anglais] Monsanto Hid Decades Of Pollution: PCBs Drenched Ala. Town, But No One Was Ever Told
Washington Post. 1 janvier 2002.
Washington Post. 1 janvier 2002.