Appelez votre député.e pour qu’il/elle s'oppose à la loi sur le secret des affaires

Appelez votre député.e pour qu’il/elle s'oppose à la loi sur le secret des affaires

Mardi 27 mars débutera un vote crucial à l’Assemblée qui pourrait nous faire basculer dans une ère où les multinationales feront régner l’omerta. La loi sur le “secret des affaires”, visant à empêcher toute enquête sur les agissements frauduleux des entreprises, est une attaque inouïe des multinationales portée à nos libertés fondamentales.

Il faut faire tout ce qui est en notre possible pour contrecarrer ce texte en obtenant qu’une majorité de député-e-s votent les amendements nécessaires pour garantir l’exercice de nos libertés fondamentales.

En ce moment, les moyens d’action les plus efficaces dont nous disposons sont les appels téléphoniques aux député.e.s pour leur demander de s’opposer à ce texte dangereux discuté par le Parlement.

Les meilleurs moments pour appeler sont entre 9h et 12h30, et entre 13h30 et 17h30 (heure de travail des élu.e.s).

Voici comment vous pouvez entamer la conversation (vous pouvez aussi juste improviser !):

    Bonjour, je m’appelle [votre nom]. Je suis un.e citoyen.ne français.e qui vote dans votre circonscription. Est-ce que je pourrais parler à [Madame la députée/Monsieur le député], s’il vous plaît?

    (L’assistant·e parlementaire risque de vous répondre que Madame ou Monsieur n’est pas disponible et demander s’il ou elle peut vous aider.)

    J’ai appris que le Parlement s’apprêtait à voter une loi sur le “secret des affaires” pour empêcher toute enquête et publication sur les agissements frauduleux des entreprises, du mardi 27 au jeudi 29 mars et je voulais inciter [Madame la députée/Monsieur le député] à s’opposer à ce texte dangereux et adopter les amendements nécessaires pour garantir l’exercice de nos libertés fondamentales.

    Parmi ces amendements, voici les axes juridiques indispensables :

    • La protection du secret des affaires doit être restreintes aux acteurs concurrentiels uniquement, c’est-à-dire ne viser que les acteurs qui chercheraient un bénéfice économique dans ces enquêtes et révélations ;

    • Les références à la liberté d'expression, la liberté de la presse, au droit à l’information et la protection des lanceurs d'alerte doivent être renforcées pour éviter tout abus possible ;

    • Un article visant à sanctionner toute procédure abusive doit être également ajouté en ce sens.

    Je vous demande de ne pas vous satisfaire d’un texte qui fait passer les intérêts des multinationales avant ceux des citoyens en notre nom.

    Pouvez-vous faire passer le message à [Madame la députée/Monsieur le député]?

    Merci d’avoir pris le temps de prendre en note mes préoccupations ! J’espère que Mme/M. la/le député(e) en tiendra compte dans son vote final !

    Conseils:


    • Soyez sympathique et poli: la personne à l’autre bout du fil pourra difficilement vous ignorer si vous restez poli.

    • Vous n’avez pas à répondre à des questions précises si vous ne vous sentez pas à l’aise de le faire.


    FAQ


    Qu’est-ce que je dis si on me demande qui m’a demandé d’appeler?

     

    Dites à la personne que vous êtes membre de SumOfUs, une organisation internationale qui fait campagne pour s’assurer que les multinationales rendent des comptes. Dites-lui que vous appelez à titre de personne préoccupée par les atteintes de la loi sur le secret des affaires à vos libertés fondamentales, concernant votre droit à l’information et le respect de votre santé et notre environnement.

     

    Qu’est-ce que je dis si on me demande si [Madame la députée/Monsieur le député] est MA ou MON député.e?

     

    Dites à la personne d’où vous venez. Même si vous ne venez pas de la région que représente [Madame la députée/Monsieur le député], son vote affectera l’ensemble de notre pays, donc elle devrait rendre des comptes à tous les citoyens et citoyennes du pays.

     

    Est-ce qu’il faut que je sois un expert ou une experte pour appeler un parlementaire et lui faire part de mes préoccupations?

     

    Non ! Néanmoins, si vous voulez vous préparer davantage, consultez la tribune de nos partenaires publiée dans Le Monde « L’intérêt général et le droit des citoyens à l’information remis en cause », elle explique tout !

     

    Qu’est-ce que je dis si on me pose une question à laquelle je n’ai pas de réponse?

     

    Il est tout à fait normal de dire que vous ne le savez pas. Vous pouvez aussi répondre que vous chercherez la réponse et que vous le ou la recontacterez lorsque vous aurez plus d’informations.

     

    Que se passe-t-il si je n’arrive pas à avoir une personne en ligne?

     

    C’est possible que la ligne soit occupée: nous nous en excusons. S’il vous plaît, réessayez plus tard si vous le pouvez.


    Plus d’informations